KARAMAZOV(S)
cie un homme s’énerved’après Les frères Karamazov, de Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski
Traduction André Markowicz Mise en scène Sophie Adoue
Jeu Laetitia Bouyault, Alexis Gorbatchevski, Sophie Adoue
Lumières Fabien Le Prieult Son Lucie Laricq
Ceci n'est pas une adaptation théâtrale...
Avec KARAMAZOV(s), la Compagnie un homme s'énerve se propose d'appréhender l'ultime roman de Dostoïevski au-delà de la narration, dans une approche beaucoup plus iconoclaste que celle de l'adaptation théâtrale classique et des conventions à l'oeuvre habituellement dans ce genre d'exercices, pour s'atteler à la question du langage chez les personnages de Dostoïevski, chaque fois révélateur d'un univers mental différent...
Ici, donc, point de fil rouge dramatique, de psychologie des personnages, de réalisme historique, mais plutôt une multitude de personnages comme « déplacés » de leur contexte habituel, « l'histoire », et donnés à voir autant qu'à entendre, pour eux-mêmes...
Mitia, Ivan, Fiodor, Aliocha, Liza, etc, dans une multitude de « surgissements » de corps et de voix, de trajectoires dans l'espace, de variations du discours...
Pour une appréhension physique, joyeuse et sans à priori de l'écriture dostoïevskienne. Et pour tenter de faire l'expérience d'une réalité plutôt que d'en donner l'illusion...
Les frères Karamazov ( 1880 ) est le dernier roman de Dostoïevski. Oeuvre romanesque monumentale à la polyphonie déroutante et insensée, elle traite de problématiques philosophiques, religieuses et sociétales abyssales, sous la forme d'une enquête policière et métaphysique, et fonde son thème majeur de la culpabilité sur le parricide originel...
L'histoire se déroule vers 1865-1866 à Skotoprigonievsk, petite ville de province russe, près du lac Ilmen. Là, entre ses trois fils légitimes tous trois orphelins de mères, Dmitri l'aîné, Ivan le cadet et Aliocha le benjamin, ( auquel il faut adjoindre un quatrième, le bâtard Smerdiakov relégué au rang de laquais ), sévit le vieux Fiodor Karamazov. Violent, rusé, avide d’argent et de sexe, impudique, vulgaire et sans principe, il est redouté par ses fils. Affaires d’argent, de morale et de rivalités amoureuses secouent et déchirent cette famille russe de petite noblesse jusqu’au jour où le père Karamazov est retrouvé assassiné. C’est Dmitri qui sera arrêté, jugé et condamné pour parricide quand le coupable est en réalité tout autre et se cache parmis les frères. Car tous ont pu le tuer. Tous ont au moins désiré sa mort...
- cie un homme s’énerve -
La Compagnie un homme s'énerve est née d'un besoin d'expérimentation, de jeu, d'émulation créative et d'engagement. Elle place au cœur de son processus de création le temps, la radicalité, l'exploration et la recherche, pour tenter un spectacle vivant à la fois expérimental, jubilatoire et populaire, tourné vers les formes contemporaines et variant les écritures scéniques au gré des nécessités et de ses créations, mais ayant toujours pour enjeu formel majeur celui de la théâtralité. Elle s'inscrit dans une transversalité des genres littéraires (théâtre, roman, poésie, correspondances, improvisation verbale...), et s'intéresse tout particulièrement au langage et à tout ce qui le constitue.