Abysse

Collectif Archipel


En résidence du 15 au 21 septembre 2017


Infos Abysse2

De : Jon Atli Jonasson
Par : le Collectif Archipel
Lecture  : Christine Monlezun
Scénographie / création sonore  : Camille Lacroix
Vidéo  : Ari Allansson

Partenaires  : Résidence prévue au Point Ephémère au printemps 2018, Théâtre Le Hangar


Note d'intention


Le 11 mars 1984, un chalutier fait naufrage, en pleine tempête, au large des Iles Vestmann en Islande. L’accident ne laisse qu’un survivant qui a lutté six heures durant, dans une eau à 5 degrés avant d’arriver à regagner le port d’attache de Heimaey.

De ce fait-divers, le jeune dramaturge islandais Jon Atli Jonasson a tiré une pièce, Abysse, monologue intérieur en forme de dérive poétique pour survivre, rester éveillé, ne pas sombrer dans cette nuit sans étoiles. Nous découvrons le texte en 2012, et très vite nous vient l’envie de le partager à l’occasion d’un festival dédié à la culture islandaise.

L’homme dont il est question dans la pièce est une force de la nature, que l’on se plaît d’abord à imaginer comme un être quasi mythologique. Nous choisissons de confier la lecture de la pièce à une comédienne pour couper court à toute possibilité d’assimilation du personnage au lecteur. La friction entre ce texte et cette voix a quelque chose de troublant, voire de fantomatique. Elle laisse le champ totalement libre au pouvoir d’évocation du texte. Car le personnage de la pièce de Jonasson est avant tout une voix, une tête hors de l’eau, avec laquelle nous dérivons d’un point à un autre d’un espace abyssal - marin ou mental - au gré de ses pensées, de ses rêves, de ses espoirs, ses folies ou ses terreurs.

Depuis, nous avons présenté cette lecture en quelques occasions, avec chaque fois l’envie d’aller plus loin. Nous y avons intégré peu à peu d’autres éléments : vidéo, quelques éléments sonores, et lors de la dernière représentation l’intervention d’un choeur d’une quarantaine de chanteurs islandais.

Pour le spectateur, assister à cette lecture, c’est s’engager dans une traversée ; accompagner le lecteur, comme le personnage, dans une longue dérive, ponctuée de fulgurantes apparitions qui ne sont peut être que des mirages, des illusions. En associant à la lecture du texte un environnement sonore et plastique ce que nous cherchons à susciter chez le spectateur est un état d’écoute particulier, une atmosphère propice à la rêverie.



Présentation de la compagnie


ARCHIPEL est un collectif d’artistes issus de disciplines différentes (théâtre, danse, arts sonores, vidéo, arts plastiques). Le collectif s’investit dans des projets aux formes et contextes variés (promenades sonores, installation vidéo, lecture performée...) partant le plus souvent de matériaux documentaires et de formes particulières de récits.

En 2013, le collectif initie un cycle de promenades sonores chorégraphiées, WAVES , créées in situ dans plusieurs villes européennes (Stockholm, STOFF festival; Caen, Festival Eclats de Rue; Lisbonne, Triennale d’Architecture) et ayant comme thème transversal l’imaginaire de la ville.
Le processus quasi inverse est exploré ensuite avec le projet «Périphériques» (2015, festival Bande Original, Collectif Mu) : une création sonore composée de descriptions de villes imaginaires, suscitées par l’écoute de captations sonores effectuées dans un quartier.

Le collectif commence, à la même époque, à travailler sur la pièce de Jon Atli Jonasson, «Abysse», écrite à partir d’un fait-divers. Là encore, le spectateur est amené, quasiment par la seule matière sonore, à laisser se déployer son imaginaire, à recomposer un paysage mental.


Plus d’informations


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