Exécutions
Cie Cristal Palace
En résidence du 6 au 12 novembre 2017 / du 10 au 27 mai 2018
Un projet de : Lise Avignon
Avec : Lise Avignon, Nathalie Nauzes, Anne Violet
Textes matériaux : Crime et châtiment de Dostoïevski / discours ou écrits de Robert Badinter
Partenaires : Théâtre Le Hangar, La Gare aux Artistes
Note d'intention
L'idée première est de mettre en résonance les paroles de Raskolnikov (Crime et châtiment, Dostoïevski) au sujet de l'acte de tuer avec celles de Robert Badinter au sujet de la peine de mort.
De mettre au plateau trois personnes hantées par la question de tuer.
En commençant à travailler je me suis rendue compte que c'était aussi une manière de parler de la valeur d'une vie humaine.
Le spectacle sera composé de deux chapitres indépendants : 1. Raskolnikov, 2. Badinter.
Le texte est pris en charge par deux comédiennes différentes : Lise Avignon pour Rakolnikov, Nathalie Nauzes pour Badinter. Une troisième comédienne, présence muette, spectrale, sera au plateau durant les deux parties, il s'agit de Anne Violet.
Le plateau sera nu, hormis deux longs bancs. Les lignes des bancs, immobiles ou mouvantes, structurent l'espace. C'est une architecture de corps et de lignes créée par et pour les comédiennes, un espace fait de vide que la parole met en tension, et qui évolue en fonction de ce que cette parole demande au plateau pour être entendue.
La partie de Raskolnikov est travaillée avec de la musique (Lux Aeterna de Ligeti et vieilles chansons traditionnelles, d'enfance ou de taverne). La partie de Badinter est travaillée avec de l'image vidéo projetée en fond de scène (des arbres, du ciel, du vent... quelque chose de l'ordre du paysage, avec un mouvement très minimal).
Présentation de la compagnie
La cie Cristal Palace est intrinsèquement liée au travail de Lise Avignon. Le monde est rond, adaptation de l'oeuvre éponyme de Gertrude Stein, en a été la première création.
J'aime les écritures radicales, quand l'écriture renvoie à l'acte de parler. J'aime les acteurs, quand dans la nudité de leur présence ils jouent, éperdument. Je n'ai peut-être rien à transmettre mais du temps à passer, du temps qui vaille la peine. Le théâtre pour moi c'est comme de la musique. C'est comme ça que je comprend le théâtre. L'espace pour moi c'est beaucoup du mouvement, je veux dire par là que j'aime quand c'est le mouvement qui crée l'espace. L'homme, entrant sur scène, crée un espace qui ne s'explique pas. Une fiction qui n'a pas de mot pour se dire. Et l'homme dit pour dire, pour être homme, pour le souffle. L'homme dit pour le plaisir et pour que sur scène le temps passe, la mémoire revienne.