Compagnie L'établi

1518, l'épidémie ou dansez plus fort car on pourrait bien vous entendre


En résidence du 6 au 12 août 2018


1518 - 21 - 06 visuel2

Ecrit par : Frédéric Naud et Mélanie Tanneau
Distribution: Elisabetta Spaggiari, Jessica Hinds et Mélanie Tanneau

Partenaires / coproducteurs / soutiens : La Petite Pierre (Jegun), Mairie de Saverne et Cendre éducatif fermé, Le Grain à moudre (Samatan), La Vache qui Rue (Moirans), Association Ah (Parthenay).


Note d'intention


C'est l'histoire de Frau Troffea qui en 1518 à Strasbourg sort de chez elle et commence à danser. Comme ça, sans raison. Apparemment.
S'en suivent des dizaines et dizaines d'autres personnes qui sortent de chez elles et dansent.
Jusqu'à l'épuisement. Jusqu'à la mort parfois.
Jusqu'à créer une épidémie, une épidémie de gens qui bougent, sautent, se tordent, convulsent, suent, et dansent. Ensemble, pendant des jours et des nuits.
S'en suivent des décisions administratives absurdes, prises pour essayer de remédier à un phénomène que l'on ne comprend pas.
S'en suivent des explications, toutes aussi absurdes, pour essayer d'analyser la situation.
S'en suivent des pèlerinages pour essayer de conjurer un soi-disant démon.
S'en suivent de nombreux récits qui relatent l'absurdité d'une histoire.

Une histoire qui se répète à l'infini.
Celle d'une pression tellement forte que l'on a d'autre choix que de la laisser exploser par n'importe quel moyen.
N'importe quel moyen ? Autant sortir danser !
Quitte à troubler l'ordre public / établi...

LA REVOLUTION COMMENCE EN DANSANT.

Pourquoi raconter cette histoire? Mon intuition est qu'en parlant du passé, on parle toujours du présent. Au chaos d'aujourd'hui- politique, religieux, social- comment répondre artistiquement ?
A contextes similaires, réactions similaires ?

Ce spectacle propose une recherche sur comment transposer ce phénomène aujourd'hui, sur comment investir la rue et l'espace public de manière pacifique et joyeuse. Comment se propager. Une envie de questionner la place du public, simple témoin, spectateur ou acteur. Une manière de tester nos limites, de défier la peur.
Une exploration de notre rapport à l'exutoire, au collectif, à l'exorcisme, au rituel, à la transe.
Au besoin d'exploser pour ne pas imploser. A la liberté.

C'est l'ordre qui est à questionner, et le désordre.
C'est l'autorité et l'équilibre social.
C'est la privation de liberté ou la prise de libertés.
C'est l'action et l'inaction.
C'est l'épuisement. C'est l'immobilité, l'immobilisme, la lassitude.
C'est la censure, sous ses formes les plus personnelles.
C'est la spontanéité.
C'est l'envie, le désir.

À la fin, la question, c'est peut-être : danser ou rester assis ?


Présentation de la compagnie


La Compagnie L'établi se crée à l'initiative de Mélanie Tanneau, comédienne basée à Toulouse. Pour le projet 1518, elle invite Elisabetta Spaggiari, comédienne et graphiste et Jessica Hinds, comédienne. Avec pour socle commun leur cursus à l'Ecole Internationale de Théâtre Jacques Lecoq (promotion 2008-2010), leurs diverses collaborations au sein de 38CIT, Compagnie Internationale de Théâtre, ou dans d'autres projets ; et une solide connexion dans le travail, elles apportent toute la diversité de leurs formations respectives à ce projet.
Frédéric Naud, auteur et conteur toulousain, sera en charge de l'écriture textuelle du spectacle.


Plus d’informations


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