7 juin // 19h30

Conférence performance
Pourquoi j'ai quitté le théâtre pour la scène
-Part 2
Autobiographie artistique raisonnée : propos - positions - propositions
 
Par Bernard Guittet
Invitées au plateau Lise Avignon, Bénédicte Rossignol
 
vignette photo bernard 2

 
Quand dire c'est faire. Quand la scène dit au texte : "tu me tues - tu me fais du bien" . Quand le but est le chemin. Quand danger = culture!
 
Chaque année, nous avons la chance de pouvoir assister en tant qu'auditeurs libres à quelques heures d'atelier pour acteurs proposé par Bernard Guittet. Et c'est à chaque fois le choc : intime, éthique, politique. Un moment passionnant de travail, de questionnements et d'expériences....Nous repartons, tous vifs, nos carnets pleins de notes...avec toujours l'envie de ne pas être les seuls à profiter de cette pensée en action, de ces mots qui frappent...c'est pourquoi nous avons invité Bernard à proposer au public une sorte de « conférence démonstration » qui raconte et expose pourquoi et comment est née et se travaille cette discipline par lui inventée : l'improvisation libre. Deux comédiennes l'accompagneront chaque soir sur le plateau pour expérimenter ses propositions. - Laurence Riout et Didier Roux, co-directeurs du théâtre Le Hangar
 
Qui est-il?
Bernard Guittet est un chercheur.
Chercheur en direction d'acteurs et mise en scène.
Né en 1945, il a étudié le piano et l'art dramatique au conservatoire de Rouen. Les années 70 sont celles des apprentissages de terrain. En 1980, il crée une école de théâtre à Lectoure (Gers) dédiée à la formation continue. C'est à ce moment qu'il prend conscience de la grande diversité des arts de la scène et des enjeux esthétiques et idéologiques qui y sont attachés. Il crée à ce même moment une compagnie, qui travaille dans l’esprit des idées de Jean Vilar. En 1988, il participe, comme rapporteur, au centenaire de la naissance de Stanislavski à Montreuil. Dans ce contexte, il rencontre sur atelier des dizaines de metteurs en scène qui viennent du monde entier et se réclament tous de l’influence de Stanislavski. C'est un choc artistique : il prend conscience de la différence entre art de la scène et art du spectacle. Fasciné pour l’intensité de pensée des grands maîtres, il décide d’abandonner le jeu pour se consacrer à la recherche en direction d’acteurs et en mise en scène. Cette année là, il est ébloui par la lecture des œuvres de Meyerhold. En 1990, il crée à Lectoure L’Institut International de l’acteur, qui, pendant 7 ans, fera venir chaque été des metteurs en scène réputés de Russie, des USA, de France et d’Allemagne pour animer des séminaires adressés aux acteurs de la France entière. Débute ensuite une longue période (15 ans) de travail théâtral spécifique avec des patients externes de l’hôpital psychiatrique de La Colombière à Montpellier. Bernard Guitet découvre la psychose, le monde psychiatrique et analytique. Il réalise des créations bisanuelles, organise des séminaires, des colloques etc... Il éprouve une grande liberté de création et de propos dans un milieu pourtant réputé pour son « enfermement ». C'est à ce moment là qu'il s'intéresse passionnément aux recherches contemporaines en danse, arts plastiques et composition musicale. En 2000, il est nominé à la direction pédagogique d’une formation Drac-Région à créer de toutes pièces en Languedoc Roussillon. C'est pour lui une expérience passionnante de travail à plein temps avec de multiples intervenants choisis pour leur compatibilité avec l’orientation résolument contemporaine de la formation. En 2005, il crée à Toulouse un groupe de recherche (GATT), dont le propos est d'élaborer une théâtralité radicalement contemporaine appuyée sur le renouvellement du jeu de l’acteur. Un travail intense est engagé, qui donne naissance à la discipline intitulée pour l’heure : « Improvisation Libre ».
D'octobre 2011 à mai 2012, il a exercé en tant que formateur à l'Atelier des 20 proposé par le Théâtre Garonne. Il est également intervenant depuis plusieurs années sur l'atelier intensif, formation professionnelle de comédiens dispensée par Le Hangar.