LE HANGAR EN LUTTE


Le point sur la situation


// Rendez-vous //
9 février 2025 à 11h ou 14h30
pour un point d'information approfondi !


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Histoire d’une destruction

L’annonce de la destruction du quartier Bonnefoy tel qu’il est tombe en 2018.
Le Théâtre Le Hangar prend immédiatement contact avec la Mairie, qui le renvoie sur l’agence Europolia, avec laquelle il s’agira de travailler sur un relogement. Le Théâtre embauche une personne pour travailler sur ce chantier. Entre 2018 et 2023, les réunions et les interlocuteurs se succèdent, les informations données varient. Environ 7 lieux sont visités, tous sur proposition du Hangar.

Cinq années de tentatives, qui débouchent sur… absolument rien, si ce n’est de l’usure et du temps perdu.

Fin 2023, un comité de soutien se monte : l’urgence est alors d’informer et d’alerter.

Une pétition est mise en ligne, de nombreux medias sont contactés. Des articles paraissent notamment dans La Dépêche, Le Brigadier, Intramuros (…), des flashs radios circulent sur CanalSud.
>> voir la revue de presse 23-24

Fin 2023, Francis Grass, élu à la Culture, sollicité par La Dépêche, déclare : « on ne peut pas ne pas trouver de solution ».

Une réunion avec Francis Grass - que nous rencontrons enfin - et avec Annette Laigneau, élue à l’urbanisme, a lieu janvier 2024.
Trois pistes de relogement sont données.

En 2024, nos efforts porteront sur le suivi de ces pistes, dans une volonté de partenariat avec les services culture de la Mairie et le choix d’une confiance en leurs paroles, lesquelles témoignent d’un réel souci de notre situation.



Janvier 25 : état des lieux

Les trois pistes données janvier 24 ne donnent rien.

La première est écartée quasi instantanément, car trop onéreuse ; la seconde s’avère n’être qu’une fausse piste : après des mois de tentatives non fructueuses de visites, nous apprenons que le lieu proposé n’est pas à destination culturelle (!).

Que penser de la troisième, seule et dernière piste ? Une très belle ruine, entièrement à réhabiliter, pour un budget dépassant de loin l’enveloppe d’investissement prévue par La Mairie.

Pour que cette piste devienne une solution, il faudrait qu’un nouveau budget, conséquent, soit voté, puis que nous soyons en mesure de patienter 4 à 5 ans minimum avant de pouvoir espérer y emménager.

Sur un plan juridique, il apparaît qu’aucun recours n’est possible face à cette destruction imposée.

Précisons que désormais, nous versons l’intégralité du loyer, pour des locaux de plus en plus vétustes, à l’institution-même qui nous met dehors.

Un avenir quand-même ?!

Notre situation fait écho à l’état d’asphyxie du réseau des théâtres indépendants toulousains. Pour nous, c’est la destruction d’un outil de travail existant depuis près de 25 ans. Plus largement, c’est une atteinte de plus à tout un écosystème socio-professionnel en danger d’effondrement.

>> après Mixart Myrys, après le pavillon Mazar, voir ici l’appel du Grand Rond


Plus largement encore, c’est la vision d’une société qui est en jeu, la possibilité de l’accès à l’art et à la culture pas seulement à une place de consommateurs, la possibilité, sur un plan local, d’un bouillonnement de vie, de créativité, de rencontres, de commerces humains d’une autre sorte que ceux, rentables et marchands, qui ne cessent de nous être proposés.

>> voir ici l’appel des bibliothèques


Alors que faire ?!

Dans l’urgence, nous avons bâti une saison nomade, entre dernières occupations du lieu et accueil dans d’autres théâtres de la ville.

Pour l’avenir proche, nous optons pour une solution transitoire. Nous cherchons un lieu selon nos capacités locatives : de moindre taille, donc, mais qui nous permettra de poursuivre nos activités de formation, au coeur de notre économie et de notre projet. Et de ne pas disparaître !

Plus que jamais, notre avenir dépend des décisions des élus. Et donc de notre capacité commune à amener nos manières de vivre, de faire œuvre et de faire monde dans le champ de l’attention politique.


Retrouvez-nous le 9 février à 11h et à 14h30 !
Au programme : point info, café-croissants et propositions de manières de soutenir !



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Le Hangar. Ce serait un théâtre.
Étymologiquement : «  lieu d'où l'on voit  ».




«  Un jour, un homme s'est immobilisé en un lieu singulier, à l'écart mais en vue des autres. Il leur raconte leur histoire, ou la sienne, une histoire qu'ils savent tous. C'est donc aussi bien à la fois l'histoire du commencement du monde, du commencement de leur assemblée ou du commencement du récit lui-même. Pour la première fois, dans cette parole du récitant, leur langue ne sert à rien d'autre qu'à l'agencement et à la présentation du récit. Elle n'est plus la langue de leurs échanges mais celle de leur réunion.  »

Jean-Luc Nancy (La communauté désœuvrée, 1986)




Le Hangar est une structure indépendante consacrée au théâtre et plus largement à toutes formes de langages scéniques : musique, danse contemporaine, poésie sonore, performances.

Il se définit comme un lieu-outil. De fabrication, de recherches, de formation, de tentatives et d'expériences.





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