Les Bruissonnantes - édition 2016


Sixième édition du festival


10, 11 et 12 mars // 19h // 21h



bruisso 16 tract R° A1

PROGRAMMATION



jeu 10 mars • 21h


Édith Azam écrivain poète (Paris) | lecture • Patricia Ferrara chorégraphe, danseuse | solo dansé • Jérôme Noetinger électroacousticien (Paris) | bandes magnétiques inouïes

ven 11 mars • 19h


Table ronde avec les artistes du festival et diffusée par la radio Canal Sud, partenaire du festival

et à 21h


André Gache écrivain poète (Ardèche) | lectures en morceaux • Rémi Brassié musicien (Albi) | guitare préparée • Sébastien Lespinasse poète performeur (Montreuil)
Heddy Boubaker basse électrique (Toulouse) | poem’n’bass

sam 12 mars • 19h


Libre conversation entre le professeur poète Yves Le Pestipon et l’écrivain, poète sonore Sébastien Lespinasse sur le thème du Printemps des Poètes « Le Grand XXème »

et à 21h


Les Parleurs collectif hybride (Toulouse) | récital de poésie sonore
Philippe Gelda musicien (Toulouse) | piano très préparé
A-C Hello poète (Paris) | lecture

tarifs
de 5€ à 7€ ● PASS 3 soirs : 15€

réservations 05.61.48.38.29 / communication@lehangar.org

restauration sur place petits en-cas salés et sucrés

partenaires du festival l’association LES BRUISSONNANTES, les éditions PLAINE-PAGE, le théâtre LE HANGAR, la CEDILLE QUI S’INVENTE, la radio CANAL SUD, la librairie OH ! LES BEAUX JOURS, la webradio SUPERNOVA

LE FESTIVAL


Les Bruissonnantes est un festival dédié aux écritures contemporaines mises en voix, en espace et en mouvement par leurs auteurs. Il vise à faire de la poésie contemporaine la plus exigeante une expérience sensible à partager. Organisé dans le cadre de la manifestation nationale le Printemps des Poètes, il se déroule au théâtre Le Hangar à Toulouse trois soirées durant et donne à entendre « le » poème dans une grande diversité de formes : performances, poésie sonore, lectures intimistes, écritures vocales et musicales. Par ce décloisonnement, il est question d’exposer les enjeux qui traversent les écritures contemporaines dans leur volonté d’inventer ou de révéler un sens concret, polyphonique et sensible.

Le festival, unique en région Midi-Pyrénées, veut donner l’occasion de découvrir des artistes souvent peu connus du grand public et des pratiques artistiques diverses, innovantes, ayant pour trait commun de ne pas limiter le poème au texte écrit. Le théâtre Le Hangar, partenaire historique du festival, est un lieu qui permet, sans solennité, l’écoute, la convivialité, et la concentration. Les artistes peuvent y être très proches du public. Avant et après chaque soirée, l’hospitalité est de mise autour d’un verre et d’un petit repas, proposés pour tous par le théâtre Le Hangar.

Une conférence, centrée sur le thème consacré du Printemps des Poètes, cette année « Le Grand XXème, 100 ans de poésie », ainsi qu’une une table ronde sur les questions que soulèvent les pratiques contemporaines de la poésie seront organisées en marge de la programmation proprement dite. La table ronde, à laquelle participeront les artistes invités, sera donnée en public et retransmise en direct sur la radio Canal Sud. Ce sera l’occasion de faire saisir aux public et auditeurs de quel horizon de questions, de sensibilités et de partis pris provient un texte. Le travail singulier d’écriture et de scène que nous défendons sera ainsi éclairé par la parole des intervenants dans la volonté de transmettre, au-delà du spectacle, une pensée du poème et du travail d’écriture.

Dans le sillage de la manifestation, l’association Les Bruissonnantes développe des actions de médiation culturelle dans les lycées et collèges de la région.
La programmation de l’édition 2016 propose un panorama des manières de sentir avec les mots, le corps et la matière sonore. Une poétique du sens réconcilié avec le sensible.



Bandeau Les Bruissonnantes

L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art
Robert Filliou

Un festival, c’est – dans la langue même - l’ouverture d’un moment de fête, un espace de partage et de rencontres, un lieu où peuvent s’expérimenter des façons d’être ensemble. Un moment, un espace, un lieu : de quoi (re)faire une société de l’écoute, de la vision, de la présence. Indispensable dimension politique de cette fenêtre ouverte sur l’autre et sur l’autre que l’on est en soi.

Notre festival Les Bruissonnantes se veut être une sorte de manifeste de la création actuelle en convoquant des artistes qui savent conjuguer le sens et le sensible, savent donner à voir et à entendre leur monde intérieur, inventent les alphabets inédits de la langue de l’inconnu. Ces passeurs d’émotions et de pensées ont tous une pratique de la scène, connaissent bien le risque de s’exposer, jouent avec le grain de la voix pour faire circuler le poème de leurs paroles, de leurs chants, de leurs musiques, de leurs corps, de leur présence. C’est que la poésie – poiesis en grec – est d’abord et avant tout un « faire », un « se fabriquer » qui se tisse entre un langage et le monde. Le poème est d’abord un geste qui inaugure la possibilité d’être au monde. C’est pourquoi, dans le sillage de nos éditions précédentes, notre programmation est tout autant ouverte aux poètes, écrivains qu’à des musiciens, des danseurs, des « artistes performeurs ». C’est cette polyphonie des voix, des pratiques et des origines artistiques que nous voulons défendre. Décloisonner les catégories, être en mesure d’entendre un geste, de voir une parole, d’écouter un corps, déranger nos habitudes de penser, de voir, de parler. Pas de mode d’emploi : rendre au spectateur sa capacité de ressentir librement, d’interpréter, de vouloir savoir ou de se laisser emporter.

Ça parle à côté, en dessous, au dessus des mots, des gestes, des sons. Ça parle par la présence, la respiration commune, le partage des signes. « La pensée se fait dans la bouche » (Tristan Tzara).


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Les Bruissonnantes et « Le Grand XXème »


Le thème du Printemps des poètes de cette année, « Le Grand XXème, 100 ans de poésie », nous donnera l’occasion de revenir sur l’héritage des grands bouleversements inaugurés par les avant-gardes, dont le centre aura souvent été une redéfinition de l’existence comme oeuvre d’art et l’ouverture à une véritable poétique de l’existence.
Toute une nouvelle façon de reconstruire le sens à partir des fondamentaux des différents langages (notamment la puissance d’évocation des mots seuls, des syllabes, des lettres et des souffles dans le champ poétique) s’est inaugurée à ces moments de l’Histoire, dans un élan révolutionnaire profond, dans un cri de résistance à l’uniformisation, à l’académisme et à cette « petite image » de la vie qu’un certain rationalisme étroit pouvait promouvoir...

Les artistes programmés cette année sont tous des chercheurs de langues, des bricoleurs de sens, des passeurs d’une mémoire profonde collée à leurs gestes, à leurs désirs et à leurs doutes. Ainsi, nous pourrons partager le sensible avec les explorateurs du verbe, écrivains et poètes qui liront/interpréteront leurs derniers textes, Edith Azam (Caméra chez P.O.L), Anne Claire Hello (Naissance de la gueule chez Al Dante), André Gache (Emme Wobo, poème-épopée à l’Atelier de l’Agneau), Sébastien Lespinasse (Carnaval Marine), avec un danseur butô Gyohei Zyatsu, avec le collectif de lecteurs sonores « Les Parleurs », avec les musiciens créateurs de mondes inouïs Rémi Brassié (guitariste), Heddy Boubaker (basse électrique et électroniques), Philippe Gelda (piano droit préparé).

Pour rendre compte des enjeux esthétiques et politiques de cette inscription dans un certain vingtième siècle, deux rendez-vous seront proposés au public :
- une table ronde radiodiffusée le vendredi 11 mars où un certain nombre d’artistes du festival pré- ciseront leur rapport avec l’histoire de leur médium ; - un dialogue entre Yves Le Pestipon, écrivain et penseur de la littérature et Sébastien Lespinasse, poète sonore, se donnera pour ambition de donner une perspective aux enjeux de l’oralité tels que les a inaugurés le « Grand XXème » : quelles résonances insistent à travers le foisonnement de cette époque jusqu’à nous ?

À travers toutes ces rencontres, c’est à un véritable panorama des voies(x) de la création contemporaine que nous voulons convier les spectateurs.

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LES ARTISTES



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Les Parleurs est un quintette de parleurs qui propose des lectures polyphoniques de textes du moyen-âge à nos jours. Il s’agit, en jouant de la truculence du langage quand il prend corps, de réveiller la musique des mots, de voir le tissu du texte comme une partition pour plusieurs voix, de faire entendre l’énergie sonore des phrasés. Ainsi nous proposons d’accorder le sens au sensible, de prendre la parole à la lettre, de projeter la page sur scène pour en faire un terrain de jeu, une chambre d’échos.
« Libérez le souffle et chaque mot devient un signal » (Ghérasim Luca). Les Parleurs interprètent des textes de Papillon de Lasphrise, Théophile de Viau, Samuel Beckett, Henri Michaux, Ghérasim Luca, Valère Novarina, Sébastien Lespinasse et Georges Aperghis... Le quintet se compose de Jean-Marie Champagne (comédien), Yves Le Pestipon (écrivain et perfor- meur), Sébastien Lespinasse (poète et performeur), Laurence Riout (comédienne et metteur en scène) et Didier Roux (metteur en scène).


Edith Azam

Edith Azam, née en 1973. A fait des études de lettres modernes et en sciences de l’éducation. Abandonne très vite l’enseignement pour se consacrer à l’écriture et faire des lec- tures publiques, notamment à Lodève, Limoux, Carcassonne, Valleraugues, Pau et au 24e Marché de la poésie. Elle est soutenue dans son travail par Julien Blaine et Charles Pennequin, ainsi que par Laurent Cauwet (éditions Al Dante). Elle travaille souvent en binôme, essentiellement d’écriture (avec Sophie Namer et Victor Mocci-Mazy ou avec Charles Pennequin), mais aussi avec la chorégraphe Muriel Piqué. Son écriture est un renouvellement du lyrisme, l’invention d’une langue musicale et pulsionnelle qui touche directement à l’émotion. Chacune de ses lectures est un combat avec le souffle, avec le rythme fou des phrases, avec l’ombre des mots, une intensité partagée qui réveille nos propres langues enfouies.

Bibliographie sélective
Caméra, P.O.L, 2015
On sait l’autre, P.O.L, 2014
Décembre m’a ciguë, P.O.L, 2013
Rupture, dernier télégramme, 2008

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Patricia Ferrara ... « a poursuivi un parcours « sau- vage » dans le monde du mouvement avec quelques- unes des grandes figures tutélaires cosmopolites : Susan Buirge, Karin Waehner, Elsa Wolliaston, Carlotta Ikeda... et aussi Min Tanaka. Découvrant ainsi la fluidité corporelle, la pureté du geste unique, en même temps qu’une certaine attention à l’architecture chorégraphique, aux trouvailles scéniques, à la prégnance d’un matériau chorégraphique solide, traversant les ténèbres nippones et africaines, ou happée par des immobilités inquiètes, elle cultive un goût calligraphique subtil tissant apparition, disparition, gestes infimes, temps suspendu ou lignes brisées. Patricia Ferrara compose des chorégraphies qui opèrent une osmose intrigante productrice de beauté : initiation, voyage rituel à travers l’espace et l’imaginaire, lenteur, pudeur, ambiguïté.»
Laurent Barré, 1996
En 1991, Patricia Ferrara impulse la création du Groupe Unber Humber.

Dernières créations
Quel bonheur tu m’en diras des nouvelles (2013)
Gestes de terre (depuis 2012)
Enorme (2012 - création jeune public)
Nouvelles d’ici (2011 - quator)
D’un jour à l’autre (2008 - duo)




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André Gache est né dans un lieu où on parlait patois et où on allait à l’école en sabots. Comme toutes les pommes de terre, il a poussé en ingurgitant pas mal d’engrais (le Français sans faute, bien d’autres choses indispensables bien sûr...) et il a perdu ses feuilles. C’est pour ça qu’il a écrit un certain nombre de choses à tubercules, et pires encore. Une écriture de pomme de terre.
André Gache vit en Ardèche, écrit souvent, lit beaucoup, boit du vin et aime la cuisine épicée. En somme, il a repris ses feuilles, ça va maintenant. Qui lui reprochera d’éviter les doryphores en vivant là où il vit ?

Bibliographie sélective
La peine remonte au fond des yeux, Les Solicendristes, 2003
Bimbo l’existentiel, Plaine Page 2004
Bonome, chant de l’épouvantail, Le mot et le reste 2004
Quelqu’un dort apaise le monde, anthologie Tarabuste 2005
Les unités ne s’additionnent pas, éditions de L’Attente 2006
Force 18, anthologie collective, éditions Voix coll. Vents contraires 2007
Palmer/Murakami, éditions Hapax 2008 Futur a/intérieur, éditions Hapax 2008


Photo Ma+½lle Chastanet - S+®bastien Lespinasse 2012 300dpi

Sébastien Lespinasse est un laboureur de langues qui écrit, performe et improvise, en solo et avec des mu- siciens comme Pierre Jodlowski, Sébastien Cirotteau, Heddy Boubaker ou encore Bertrand Gauguet.
Voici comment il se présente : né le 8 décembre 1975 à Marseille ; vit, dort, rêve et tra- vaille entre Toulouse & Montreuil / cherche un peu d’air & d’errance dans les mots / des manières de respirer ensemble / tisse des textes suffisamment troués pour s’en évader / rapproche des mises à distance / voudrait toucher avec la langue / Depuis plusieurs années, il explore les possibilités d’une mise en vibration de l’écri- ture par la projection du souffle: ses recherches l’ont ainsi conduit vers les pionniers de la poésie sonore (Kurt Schwitters, Tristan Tzara ou Isidore Isou) et à l’élabora- tion d’une forme de poème-partition au déroulement imprévu. Ce travail sonore élabore, non sans humour, un espace poétique où le sens des mots, le corps des lettres et du récitant se provoquent, luttent ensemble, s’échangent dans des étreintes passionnées. C’est une méthode d’air qui convoque joyeusement la matérialité d’un langage devenu action, contact, éclate- ment des frontières.

Bibliographie sélective
Fougax et Barrineuf vont en bâteau (éditions Gros Textes)
& , avec Maëlle Chastanet (éditions Book Machine Press)
Tendresses Animales, avec Sabine Petit (éditions Le Chant des Muses)


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Heddy Boubaker est né en 1963 à Marseille (France) un beau dimanche du mois de mars à l’heure de la sieste, influencé, entre autres, par la mer Méditerranée et le Mistral... Heddy a commencé par jouer du rock à la guitare électrique, puis s’est progressivement consacré au saxophone, d’abord alto ensuite basse. Depuis 2011, il s’intéresse au synthétiseur modulaire analogique et à la basse électrique. L’essentiel de son activité musicale est centrée sur la pratique de l’improvisation libre (avec quelques incursions vers le Free Jazz et la musique électro-acoustique) et la recherche sonore : en solo, ou avec d’autres musiciens, danseurs, poètes ou acteurs, en duo, trio, quintette, grands ensembles modulaires...
Heddy Boubaker s’est produit sur de nombreuses scènes internationales avec de multiples partenaires (dont M. Doneda, Otomo Yoshihide, Sachiko M, J-L. Guionnet, E. Prevost, B. Ulher, P. Battus, Lê Quan Ninh, D. Lazro, M. Kerbaj, C. Thomas, S. Beres- ford, E. Chadbourne, C. Abdenour, C. Wodrascka, J-L. Cappozzo ...), a aussi publié de nombreux CDs et est particulièrement actif dans l’organisation de concerts en région toulousaine.


philippe gelda

Philippe Gelda, né en 1964, est compositeur, arrangeur, interprète ; pianiste et chanteur. C’est au conservatoire qu’il étudie le piano entre 1972 et 1979. Il se forme ensuite en facture instrumentale (sur piano et orgue) de 1982 à 1988.
Inspiré par Jean-Sébastien Bach et Genesis, Philippe Gelda écrit, improvise, chante. Il produit une musique inclassable qui s’échappe en lignes de fugues, pour instruments acoustiques, objets hétéroclites, claviers digitaux, piano simple ou pré- paré.
Au fil de son parcours, Philippe Gelda a travaillé pour diverses formations musicales (comme par exemple avec le groupe Katz sous la direction de Marc Démereau). On le retrouve souvent en duo avec le multi-instrumentiste Thomas Fiancette (compositions, improvisations et chansons), avec la chanteuse Jessica Constable (recherches pour piano et voix), avec le comédien Jean- Marie Champagne (com- positions sur textes du poète contemporain Chris- tophe Tarkos), avec le multiinstrumentiste et chan- teur Claude Delrieu. Il participe également à diverses formations en trio.
En parallèle, il est compositeur interprète pour le théâtre (René Gouzenne, Petit Bois compagnie, Fabrice Guérin, Compagnie Lohengrin...) et la danse contemporaine (pièces chorégra- phiques de Patricia Ferrara au sein du groupe Unber Hum- ber).
De ci ou de là, c’est toujours entre ritournelle baroque et rock psychédélique, musique expérimentale et variétés popu- laires que la musique s’invente.


photo de ERTZETIK

Jérôme Noetinger est un compositeur et improvisateur de musique électroacoustique né à Marseille en 1966. De 1986 à 1988, Jérôme Noetinger suit des cours de composition et improvisation avec Xa- vier Garcia au COREAM (Collectif de Recherche Électroacoustique et d’Action Musicale) à Fon- taine en Isère.
Sa technique musicale se base sur un dispositif électroacoustique regroupant magnétophones à bande Revox, table de mixage, synthétiseurs analogiques, effets, micros-contacts, haut- parleurs, lecteurs CD et K7...
En 1987, il fonde, aux côtés des cinéastes-projectionnistes Christophe Auger et Xavier Quérel, la Cellule d’Intervention Metamkine, trio alliant projections 16mm et dispositif électroacoustique, dans la grande tradition du « cinéma élargi ». Depuis 1987, le trio a présenté son travail dans plusieurs festivals, cinémas, galeries et espaces indépendants, en France, Europe, Canada, Etats-Unis, Japon et Australie, et développé des collaborations avec d’autres groupes (Nachtluft, Voice Crack, Kinobits, Loophole Cinema, Tom Cora, La Flibuste ou Le Cube).



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A.C. Hello pratique la performance et/ou la lecture sur scène. Crée des situations. A.C. Hello dessine, peint, expose. A.C. Hello écrit. L’écriture est chair, le corps s’incarne et parle.
« ... sa lecture ne peut qu’être brutale, violente, syncopée, hirsute, haletante. La langue y est à la fois directe et sophistiquée. La Société en prend un coup, pris sur le vif. Justifié ! » (Bernard Heidsieck) En 2014, elle crée la revue Frappa, revue multimédia visible sur le net, et qui a vocation à exister également en version papier. Auparavant, un passage (rapide mais efficace) dans le collectif L’Armée noire.

Bibliographie sélective
Paradis remis à neuf (Livre + CD), éditions Fissiles, 2014
Naissance de la gueule, Al Dante, 2015
Nombreuses publications en revues et fanzines (papier ou internet, dont Overwriting, Chimères, Armée noire...).


Remi Brassie

Rémi Brassié est guitariste. Il se consacre presque exclusivement à l’improvisation libre, dans diffé- rentes formations ou en solo. Il aime à dire qu’il joue la guitare plus qu’il ne joue de la guitare considé- rant l’instrument comme un objet qu’il affectionne à jouer « préparée ». Dans sa recherche, l’accident et la faute sont un point de départ, qui permettent de faire passer ce qui d’ordinaire est considéré comme déchet au même plan que ce qui est communément admis comme musique.

Jeu, concerts, collaborations
Ilestimpliquédepuisdesannéesdanslechampdesmusiquesimprovisées.Aufildesrencontresavecd’autres improvisateurs, il construit son langage, en collaborant avec des danseurs, avec d’autres instrumentistes en petites formations parfois occasionnelles, ou bien en grand ensemble au sein du FIL (la Fabrique d’Im- provisation Libre de l’association des Sonofages).
Depuis 2011, il développe en parallèle un travail en solo. Parmi les artistes avec qui il a pu échanger, apprendre, et créer on compte : David Lataillade (guitare),Nicolas Carrière (guitare), Hervé Perez (sax& elect), Roland Ossart (melisson), Jean-Yves Evrard (guitare)), Heddy Boubaker (saxophones, basses), Benjamin Duboc (contrebasse), Sébastien Cirotteau (trompette), Mathias Pontevia (basse), Mira Adam (danse), Valérie Métivier (danse)...


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Yves Le Pestipon, ancien élève de l’école normale supérieure de Saint Cloud, agré- gé de Lettres, docteur ès Lettres, spécialiste de La Fontaine, professeur de chaire supé- rieure à Toulouse et enseignant de Première Supérieure (Khâgne) au lycée Pierre-de-Fermat. Yves Le Pestipon est également écrivain et poète. Tenant de la poésie orale, il participe à de nombreux événements littéraires en région Midi-Pyrénées, notamment à la Cave Poésie de Toulouse, aux côtés, entre autres, du poète Serge Pey. Il a réalisé, avec Catherine Aira, chez K produc- tions, un film autour du mathématicien Alexandre Grothendieck.

Bibliographie sélective
1992 : Il, Éditions du Tournefeuille, recueil de poèmes, illustrations de Patrick Guallino
1995 : Fables de La Fontaine, GF Flammarion
2000 : Traits d’elle, Éditions N & B, recueil de poèmes
2002 : Des Lettres anonymes, Éditions Clapotements, roman épistolaire
2003 : Cocktail de nouvelles, Éditions Clapotements, ouvrage collectif, recueil de nouvelles